CARDIOVASCULAR JOURNAL OF AFRICA • Vol 26, No 5, October/November 2015
AFRICA
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interauriculaire dans 17.6% des cas et la communication inter-
ventriculaire dans 14.7% des cas. Ces cardiopathies pouvaient
être isolées ou associées. Les patients avaient bénéficié d’une
cure complète dans 95.5% des cas et d’une chirurgie palliative
dans 5.8% des cas; 4 cas de décès ont été enregistrés au total sur
les 6 ans. Cependant, ces patients opérés représentaient 31% des
patients qui avaient une indication opératoire au moment de ces
missions.
Conclusion:
Ce qui montre que ces missions ne peuvent résorber
qu’une infime partie des patients en attente d’une chirurgie.
Pour régler définitivement ces problèmes il faut dès lors réfléchir
sur les possibilités de développement de la chirurgie locale.
MALADIE CORONAIRE CHEZ LE PATIENT DIABE-
TIQUE: ASPECTS CLINIQUES, PARACLINIQUES ET
DIFFICULTES THERAPEUTIQUES
Dioum M, Diop IB*, Regnault K, Manga S, Leye MCBO, Sarr
EM, Diagne AD, Diene LL, Bindia D
Clinique Cardiologique, CHU Fann, Dakar, Sénégal; ibdsb@
orange.snIntroduction:
La pathologie coronarienne représente une
cause majeure de décès cardio-vasculaire chez les diabétiques.
L’objectif de cette étude était de décrire les aspects diagnos-
tiques et les difficultés thérapeutiques rencontrées chez les coro-
nariens diabétiques.
Methodes:
Nous avons réalisé une étude rétrospective descrip-
tive couvrant la période de juin 2013 à mai 2015. Nous avons
inclus tous les patients diabétiques connus ou de découverte
récente ayant bénéficié d’une coronarographie et/ou d’une angi-
oplastie dans notre Centre. La saisie des données a été faite sur
Excel et l’analyse statistique a été faite par le logiciel Stata IC 12.
Résultats:
Nous avons inclus 36 patients. La prévalence hospi-
talière était de 21%. L’âge moyen était de 63
±
9.6 ans. Le
sex ratio était de 2. Les facteurs de risque associés au diabète
étaient dominés par l’hypertension artérielle (80%) suivie de
la dyslipidémie (44%) du tabagisme et de l’obésité respective-
ment (27 et 25%). Plus d’un quart de nos patients avait eu un
antécédent d’infarctus du myocarde. Tous les patients étaient
sous antidiabétiques oraux et trois parmi eux étaient sous insu-
line. La symptomatologie clinique était dominée par l’angor
d’effort (44%) et 25% des patients étaient asymptomatiques. Sur
le plan biologique, la glycémie à jeun moyenne était de 1.62
±
0.6 g/l (0.98–2.92) et le taux moyen d’hémoglobine glyquée de
6.5% (4.2–9.8). L’électrocardiogramme retrouvait des anomalies
du segment ST et de l’onde T dans 61% des cas. La fraction
d’éjection du ventricule gauche moyenne était de 54% (28–76).
Au plan angiographique, l’atteinte du réseau coronaire gauche
était plus fréquente (88%). L’atteinte était mono-tronculaire
dans 27% des cas, bi-tronculaire dans 22% des cas et tri-troncu-
laire dans 25% des cas. Dans 26% des cas, la coronarographie
était normale. Huit patients (22.2%) avaient bénéficié d’une
angioplastie coronaire dont 6 avec des stents actifs et 2 avec
des stents nus. Deux patients ont été traités par pontage aorto-
coronaire. Un traitement médical avait été retenu chez 72% des
patients du fait de leur âge avancé, de l’aspect anatomique des
lésions coronariennes, mais aussi des problèmes chirurgicaux et
financiers.
Conclusion:
Chez les diabétiques l’atteinte pluri-tronculaire est
fréquente. La prise en charge thérapeutique reste difficile en
raison essentiellement de l’inaccessibilité des moyens thérapeu-
tiques d’où la nécessité d’un contrôle strict de tous les facteurs
de risque cardio-vasculaire et d’une collaboration entre cardio-
logue et diabétologue.
TV FASCICULAIRE REDUITE PAR INHIBITEURS
CALCIQUES CHEZ UNE FEMME ENCEINTE
Fodha Abdelhak, Dorsaf Mlayah, Messoud Mejdi Ben, Wajih
Abdallah, Mohamed Beccouche, Hassine Majed, Fethi Betbout,
Zohra Dridi, Habib Gamra
dr.baguo@gmail.comIntroduction:
Les tachycardies ventriculaires (TV) chez la femme
enceinte peuvent se voir sur une anomalie structurale cardiaque
ou révélant un trouble de rythme congénital non diagnostiqué.
Il n’est cependant pas rare d’avoir une TV gravidique sur cœur
sain.
Méthodes:
cas clinique.
Observation:
Nous rapportons le cas d’une femme âgée de 24
ans, enceinte à 22 SA, qui consulte aux urgences pour des crises
de palpitations récurrentes plutôt bien tolérées. Sa grossesse
est bien suivie et de déroulement normale. Sur son tracé élec-
trocardiographique, on enregistre une tachycardie régulière à
QRS peu élargis avec aspect de bloc de branche droit et axe
gauche évoquant un hémi bloc antérieur gauche évoquant une
tachycardie ventriculaire bénigne fasciculaire de Belhassen. Les
digitaliques et les manœuvres vagales faites n’ont rien donné, de
même que l’amiodarone malgré une dose de charge en IV puis
un relais par voie orale pendant 24 heures.
Cette arythmie présente la caractéristique d’être sensible
aux inhibiteurs calciques qui ont la particularité de ralentir la
tachycardie avant de l’arrêter, chose produite dans notre cas. La
patiente n’a pas refait de tachycardie depuis cet incident sous
couverture d’inhibiteurs calciques. L’échographique cardiaque
faite n’a pas retrouvé d’anomalies. Nous envisageons après son
accouchement de lui faire une exploration électro-physiologique
et éventuellement une ablation par radiofréquence.
Conclusion:
Les TV idiopathiques fasciculaires au cours de la
grossesse répondant aux inhibiteurs calciques sont rares est de
diagnostic souvent difficile. Leur pronostic est généralement
bon et sont accessibles à une ablation endocavitaire.
CARDIOMYOPATHIES DILATEES: SUIVI EVOLUTIF
SUR 2 ANS ET FACTEURS PRONOSTIQUES AU CHU
SYLVANUS OLYMPIO DE LOME
Goeh Akue E*,
1
Pio M
1
, Kengne C
1
, Baragou S
2
, Afassinou Y
1
,
Péssinaba S
2
, Mossi KE
1
, Atta B
1
, Ehlan K, Damorou F
2
1
Service de Cardiologie, Centre Hospitalier Universitaire