CARDIOVASCULAR JOURNAL OF AFRICA • Vol 26, No 5, October/November 2015
AFRICA
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dissection de l’aorte initiale qui était anévrysmale associée à une
fuite aortique modérée dans un cas. Elle retrouvait aussi un cas
de dilatation modérée et isolée de l’aorte initiale. L’angioscanner
confirmait les anomalies aortiques dans les deux cas notamment
la dissection type A de Stanford dont le diamètre transverse
était mesuré à 60 mm.
Conclusion:
Cette enquête familiale passe en revue les compli-
cations cardio-vasculaires au cours du syndrome de Marfan.
Elles peuvent être asymptomatiques d’où l’intérêt du dépistage
familiale.
HTA ET GROSSESSE AU NIGER: ASPECTS EPIDE-
MIOLOGIQUES ET COMPLICATIONS FOETOMATER-
NELLES
Toure I*, Mahamane A, Aichatou M, Bonkano O, Zakari F
Service de médécine cardiologie, CHU Lamorde Niamey, Niger;
pr_toure@yahoo.frIntroduction:
Les désordres hypertensifs de la grossesse (HTAG)
représentent une pathologie fréquente et dangereuse car constit-
uent la 3éme cause de mortalité maternelle et la première cause
de mortalité périnatale; ils représentent en Afrique le 1er groupe
nosologique de la pathologie cardiovasculaire gravidique et
sont responsables des complications sévères qui touchent non
seulement la mère mais aussi le fœtus. Le but de notre travail est
d’étudier les aspects épidémiologiques et cliniques de HTAG,
de ses différents types en fonction du nombre et de la qualité
des consultations prénatales (CPN) afin de formuler les recom-
mandations pour son diagnostic, sa prise en charge et surtout la
prévention de ses complications.
Méthodes:
1° méthodologie: Nous avons entrepris une 1ère étude
prospective en salle d’accouchement d’ avril 2011 à novembre
2013 à propos de 540 cas de parturientes toutes hypertendues
(sur 6 120 accouchées récentes soit 8.9%), âgées de 13 à 44 ans
avec un âge moyen de 24.57 ans dont 70% ont moins de 30 ans
parmi lesquelles on retrouve 85.18% de femmes mariées,14.82%
de celibataires, 84.63% de femmes au foyer.
Résultats:
On note que 65% (351) n’ont pas fait de consulta-
tion prénatale (CPN0), 80 (14.81%) CPN1, 61 (11.28%) CPN2,
27 (5%) CPN3, et seulement 21 (3.88%) CPN4. Parmi les 332
primipares 260 ont CPN0 et seulement 12 ont au moins CPN
4. Au terme de première partie on note: 256 cas (47.40%)
d’éclampsie, 36 cas (6.6%) d’HRP. On note une prévalence
saisonnière des poussées hypertensives à 39.9% pendant la
saison des pluies (juin, juillet, aout).
Méthodes:
2° méthodologie: Nous avons mené une 2ème étude
prospective, descriptive et analytique sur une période de11 mois
allant du 1er décembre 2013 au 30 Octobre 2014 qui a concerné
1 480 parturientes, ayant toutes eu au moins CPN4 et nous les
avons suivies jusqu’à l’accouchement. Nous avons eu 175 cas
d’HTA associée à la grossesse sur les 1 480 parturientes soit un
taux de 11.82%. Parmi les 1 305 normo-tendues restantes, nous
avons apparié 175 témoins sur les critères d’âge, âge gestationnel
et gestité. La collecte s’est faite sur des fiches préétablies.
Résultats:
Au terme de notre étude nous avons trouvé les résul-
tats suivants: l’HTAG, la pré-éclampsie ont été les types d’HTA
les plus rencontrés avec respectivement 53.14 et 32.57%.
Les complications, qu’elles soient maternelles ou fœtales,
sont l’apanage des formes sévères de l’hypertension: elles sont
moins fréquentes dans ce 2ème lot que chez celles du 1er lot
n’ayant pas eu de CPN systématiques et régulières.
Conclusion:
notre étude révèle que les parturientes hypertendues
n’ayant pas eu de CPN ont plus de complications que celles
qui en ont eu. L’importance de la qualité, du nombre et de la
régularité des CPN bien conduites, est capitale pour améliorer
la prise en charge des parturientes hypertendues et réduire la
mortalité et la morbidité fœto-maternelles ainsi que pour préve-
nir les complications.
LES CARDIOPATHIES CONGENITALES AU NIGER
ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES ET CLINIQUES A
PROPOS DE 478 CAS
Toure I*, Mahamane A
1
, Aichatou M
1
, Bonkano O
1
, Zakari F
1
*Service de médécine cardiologie, CHU Lamorde Niamey,
Niger;
pr_toure@yahoo.fr1
Service de médécine interne, Facilte de science et de la Sante,
Niger
Introduction:
Les cardiopathies congénitales constituent une des
pathologies cardiaques les plus fréquentes de l’enfant.
Méthodes:
Nous avons entrepris une étude clinique et
échographique de janvier 2002 à juin 2014, soit treize ans et
demi, ce qui nous a permis de colliger 521 cas soit 22.77% de
l’ensemble des échographies réalisées dans notre service pendant
la même période.
Résultats:
Parmi ces cas, 521 cas 478 soit 20.89% des cas étaient
exploitables.
Ainsi, les principales cardiopathies congénitales étaient la
CIV 51.88% suivi de la CIA 19.03%, les CAV 9.2%, des tétralo-
gies de Fallot 8.36% ; sur l’ensemble de ces cardiopathies, on
note une prédominance masculine de 51.8% contre 48.42 %
de cas de sexe féminin. L’âge moyen était de 18 mois avec des
extrêmes de 3 jours à 17 ans, mais le 2/3 de nos patients ont
moins de 1 an.
Conclusion:
Les auteurs insistent sur le dépistage précoce et la
prise en charge adéquate de ces cardiopathies dont certaines de
bons pronostics une fois opérées peuvent guérir définitivement.
Mais malheureusement le Niger à l’instar de nombreux pays
africains ne possède pas de centre de chirurgie cardiaque ce qui
pose beaucoup de problèmes quant à la prise en charge de ces
jeunes patients.
PREVALENCE DES MALADIES CARDIOVASCULAIRES
CHEZ LA FEMME EN MILIEU TROPICAL AFRICAIN
AU NIGER
Toure I*, Mahamane A, Aichatou M, Bonkano O, Zakari F
*Service de médécine cardiologie, CHU Lamorde Niamey,
Niger;
pr_toure@yahoo.fr