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CARDIOVASCULAR JOURNAL OF AFRICA • Volume 27, No 3, May/June 2016

e2

AFRICA

la qualité des médecins prescripteurs, les indications et la

rentabilité diagnostique (proportion de diagnostics confirmés

soit le ratio anomalie retrouvée/nombre d’examen réalisés

dans l’indication).

Résultats:

La série se composait de 47 femmes (45.6%) et

de 56 hommes (54.4%) d’âge moyen 37.9

±

16.4 ans. Les

médecins prescripteurs étaient majoritairement des cardio-

logues (

n

=

57 soit 55.4%). Les indications étaient domi-

nées par la recherche ou l’évaluation d’une communication

inter-auriculaire (34.9%), la recherche de thrombus dans un

trouble du rythme supra-ventriculaire avant cardioversion

(18.4%), le bilan étiologique d’un accident vasculaire cérébral

ischémique (13.5%) et l’évaluation d’une insuffisance mitrale

(bilan lésionnel, mécanisme et/ou quantification 9.7%). Dans

la recherche d’une CIA, l’ETO était contributive dans 17.3%

et dans la recherche de thrombus dans 21% des cas. Aucune

étiologie embolique n’a été retrouvée dans les accidents vascu-

laires cérébraux ischémiques. Trois examens ont été réalisés

en per opératoire pour évaluation du fonctionnement des

valves mécaniques et de la qualité de plasties mitrales. Aucun

incident ni accident n’a été signalé au cours des 103 examens.

Conclusion:

Du fait du nombre élevé des cardiopathies congé-

nitales découvertes à l’âge adulte, des troubles du rythme et des

valvulopathies, l’ETO est appelée à se développer. Les indica-

tions doivent être bien posées de façon obtenir une rentabilité

diagnostique optimale. Les prescriptions devraient toucher un

plus grand nombre de spécialistes non cardiologues.

Mots clés:

echographie trans-oesophagienne, communication

inter auriculaire, trouble du rythme, valvulopathie, rentabilité

diagnostique

Submitted 23/7/13, accepted 2/7/15

Cardiovasc J Afr

2016;

27

: e1–e4

www.cvja.co.za

DOI: 10.5830/CVJA-2015-054

L’échographie trans-oesophagienne (ETO) est un examen

d’imagerie diagnostique et thérapeutique indispensable en

cardiologie.

1

L’ETO est de pratique extrêmement courante en

Europe et en Amérique.

1,2

L’usage de cette technique semi-

invasive est formalisé par de nombreuses recommandations

de sociétés savantes en ce qui concerne ses indications, leur

pertinence et les résultats attendus.

1-4

A Abidjan (Côte d’Ivoire),

cette technique est pratiquée en routine depuis 2007. L’objectif

de ce travail était de préciser les indications, relever les principaux

résultats et dégager la rentabilité diagnostique de l’ETO à

l’Institut de Cardiologie d’Abidjan (ICA).

Methode

Il s’agit d’une étude observationnelle et rétrospective réalisée à

l’Institut de Cardiologie d’Abidjan sur une période de 48 mois,

entre février 2007 et janvier 2011. Compte-rendu des patients

ayant bénéficié d’une ETO à l’Institut de Cardiologie d’Abidjan.

Tous les examens ont été réalisés grâce à un Echographe General

Electrics (GE) Vivid 3 avec une sonde transoesophagienne multi

plan 5T.

Critères d’inclusion: Comptes rendus des patients admis

consécutivement pour la réalisation d’une ETO pendant la

période d’étude. Critères de non inclusion: Compte-rendu

incomplets du point de vue de l’âge, du sexe, des indications et/

ou de la conclusion de l’examen.

Pendant la période d’étude, 116 examens ont été réalisés.

Treize examens ont été exclus, ce qui nous a permis de retenir

103 compte-rendus.

Pour chaque compte rendu, les caractéristiques d’âge, de sexe,

la qualité du médecin prescripteur, l’indication de l’examen et les

résultats obtenus ont été répertoriés et analysés. Les indications

ont été classées par groupe nosologique. Dans chaque groupe

ont été précisées les différentes pathologies et leurs proportions

respectives.

Nous avons évalué la rentabilité diagnostique de l’examen

comme étant la proportion de diagnostics confirmés (ratio

anomalie retrouvée /nombre d’examens réalisés). Cette évaluation

a été réalisée lorsque la réponse technique à la question était

binaire (oui/non, présence ou absence).

Traitement des donnees

La saisie et l’analyse des données ont été effectuées grâce aux

logiciels EPI info version 6.04 et Microsoft Excel 2010. Les

variables continues ont été présentées sous forme de moyenne

±

écart type. Le test

t

de Student apparié a permis la comparaison

des moyennes avec un seuil de significativité statistique à 0.05.

Resultats

L’âge moyen de l’ensemble des 103 patients était de 37.9

±

16.4

ans. La série se composait 47 femmes (45.6%) et de 56 hommes

(54.4%) avec un sex ratio H/F de 1.19. La répartition de la qualité

des médecins prescripteurs était la suivante: cardiologues (

n

=

57

soit 55.4%), cardio-pédiatres (

n

=

29, soit 19.4%), neurologues

(

n

=

10 soit 9.7%), chirurgiens cardiaques (

n

=

10 soit 9.7%),

internistes (

n

=

6 soit 5.8%).

Les examens ont été divisés en 2 grands groupes: examens

demandés en dehors d’un contexte chirurgical aigu (

n

=

99

soit 96.1%); examens demandés en contexte péri-opératoire de

chirurgie cardiaque programmée (

n

=

4 soit 3.9%).

Examens demandés en dehors d’un contexte

chirurgical aigu (

n

=

99)

Les indications retrouvées étaient:

la recherche ou l’évaluation d’une cardiopathie congénitale (

n

=

40 soit 40.4%)

l’évaluation d’une valvulopathie (

n

=

24 soit 24.2%)

le bilan de troubles du rythme supra ventriculaires (TDR) (

n

=

19 soit 19.2%)

le bilan étiologique d’un accident vasculaire cérébral ischém-

ique (AVCI) (

n

=

14 soit 14.2%)

la recherche de masse intra-auriculaire gauche suspectée à

l’échographie trans – thoracique (

n

=

1 soit 1%)

la suspicion de dissection aortique (

n

=

1 soit 1%).

Les détails des indications dans le groupe des cardiopathies

congénitales apparaissent dans le tableau 1. L’évaluation dans le

cadre de communications inter-auriculaires (CIA) représentait

36 examens soit 90% des examens demandés pour cardiopathie

congénitale et 34.9% (36/103) de l’ensemble des indications.

L’aide au diagnostic positif d’une CIA constituait la principale

question technique.