CARDIOVASCULAR JOURNAL OF AFRICA • Volume 29, No 1, January/February 2018
AFRICA
e3
Résultats
Au total, 16 patients étaient inclus. L’âge moyen était de 53.25
ans (27–79 ans). Huit patients avaient un âge compris entre 45 et
64 ans. Il y avait une prédominance masculine (sex ratio de 1.66).
Encequi concerne les facteursmajeurs deMSà l’interrogatoire,
une syncope était rapportée chez deux patients. Par ailleurs, deux
autres avaient des antécédents familiaux de mort subite à 50 ans
et 55 ans. Le tableau I résume les anomalies cliniques.
Sur le plan électrocardiographique, un cas de fibrillation
atriale était noté. Une HVG était trouvée dans 11 cas. A
l’échocardiographie Doppler, l’hypertrophie septale maximale
était en moyenne de 20.9 mm (13.8–27 mm). Le rapport SIV/
PP était en moyenne de 2.2 (1.5–4.1) (Fig. 1). La surface de
l’oreillette gauche était en moyenne de 21.3 cm
2
(16–30 cm
2
).
Le diamètre de l’oreillette gauche était en moyenne de 42.7
mm (36–51 mm). Quatorze patients présentaient une dilatation
auriculaire gauche. Sept patients présentaient une obstruction
intra-ventriculaire gauche (intra-VG). Cette obstruction était
médio-ventriculaire dans quatre cas et intéressait la chambre de
chasse dans trois cas. Le gradient maximal intra-ventriculaire
gauche (intra-VG) était en moyenne de 31.8 mm Hg (13–54 mm
Hg) (Fig. 2).
Le Holter ECG des 24 heures révélait des troubles du rythme
ventriculaire chez trois patients. Un d’entre eux présentait
des épisodes de tachycardie ventriculaire non soutenue après
phénomène R/T. Ils étaient classés en hyperexcitabilité ventriculaire
degrés I, IVB et V de Lown. Il y avait dans un cas, des troubles de
la conduction à type d’alternance de bloc auriculo-ventriculaire
(BAV) de 2ème degré Mobitz I et Mobitz II.
Dix patients avaient pu effectuer le test d’effort qui était
maquillé pour huit d’entre eux déjà sous traitement. Les six
autres n’ont pu le faire pour des raisons diverses comme l’âge
avancé ou des séquelles d’AVC. Un patient avait présenté une
mauvaise adaptation des chiffres tensionnels à l’effort avec
la différence entre sa pression artérielle systolique (PAS) au
maximum de l’effort (palier cinq) et celle au repos
<
à 20 mmHg.
Une patiente avait présenté des nombreuses extrasystoles
auriculaires avec apparition d’un PR court. Trois patients avaient
présenté un sous-décalage non significatif du segment ST en
latéral bas. Nous n’avions pas noté l’apparition de syncope lors
du test d’effort.
Douze patients (75%) avaient un risque de survenue de mort
subite faible (score
<
4%), trois (18.75%) avaient un risque
intermédiaire (
>
4% et
<
6%) et un (6.25%) avait un haut risque
(
>
6%) selon le score en ligne de l’ESC (Fig. 3).
Treize patients étaient sous traitement à base de bétabloquant
et d’inhibiteur calcique. Une patiente avait eu un DAI avec
fonction pace maker. Il s’agit d’une patiente de 51 ans qui avait
des antécédents de syncopes, d’accident ischémique transitoire
et de mort subite dans la famille. Elle présentait un gradient
maximal intra-VG de plus de 40 mm Hg au repos (haut risque
Fig. 1.
Image d’échographie cardiaque coupe parasternale
petit axe d’un patient de 27 ans porteur de cardiomyo-
pathie hypertrophique. Notez l’hypertrophie septale
(26 mm) par rapport à la paroi postérieure (11 mm).
Fig. 2.
Image d’échographie-Doppler cardiaque coupe
apicale 4 cavités d’un patient de 27 ans porteur d’une
cardiomyopathie hypertrophique obstructive. On note
la présence d’un gradient intra-ventriculaire gauche
mesuré à 54.3 mmHg en forme de lame de sabre.
Risque faible
Risque intermediaire
Haut risque
75%
19%
6%
Fig. 3.
Répartition des patients en fonction du risque de
survenue de mort subite dans les 5 ans
Tableau I. Anomalies cliniques retrouvées chez les patients porteurs
d’une cardiomyopathie hypertrophique
Anomalies cliniques
Nombre de personnes (
n
= 16)
Mort subite familiale
2
Syncope
2
Palpitations
13
Dyspnée d’effort
13
Souffle systolique d’insuffisance mitrale
7
Souffle systolique éjectionnel
4