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CARDIOVASCULAR JOURNAL OF AFRICA • Vol 26, No 5, October/November 2015

AFRICA

39

FRENCH ABSTRACTS

PRECORDIALGIES ET SYNCOPES REVELANT UN

ANGOR SPASTIQUE: A PROPOS D’UN CAS AU CHU

D’ANGONDJE A LIBREVILLE

Allognon Mahutondji*

1

, Christian, Bivigou Ayo Elsa

2

,

Moubamba Franck

1

1

Centre Hospitalier Universitiere d’Angondje, Gabon; christa-

log4@yahoo.fr

2

Centre Hospitalier Universitiere de Libreville, Gabon

Introduction:

L’angor spastique, depuis sa description effectuée

par Prinzmetal, a connu un enrichissement de son expression

clinique. Nous rapportons un cas d’angor vasospastique révélé

par des précordialgies et des épisodes de syncope.

Méthodes:

cas clinique.

Résultats:

Un homme de 47 ans est admis pour des précor-

dialgies de repos associés à des pertes de connaissance de

durée brève et des palpitations. Ces symptômes évolueraient

depuis deux mois. Ce patient est à haut risque cardiovasculaire

du fait d’une hypertension artérielle suivie depuis cinq ans

sous ramipril-hydrochlorothiazide et bisoprolol, d’une obésité

majeure et d’une hypercholestérolémie. Pendant l’examen clin-

ique initial, le patient signale l’apparition d’une douleur précor-

diale à type de constriction, rapidement suivie d’un épisode

syncopal devant l’examinateur. L’examen physique postcritique

est normal avec une pression artérielle à 120/85 mmHg, une

fréquence cardiaque à 75/min. Le tracé électrocardiographique

et l’échocardiographie Doppler sont sans particularité. La

troponine est négative. L’enregistrement Holter ECG des 24

heures retrouve au moment des épisodes douloureux, des péri-

odes de lésion sous épicardique concomitantes d’un bloc

auriculo-ventriculaire du deuxième degré Mobitz 2 avec retour

spontané à un tracé normal. Le diagnostic d’angor spastique

retenu, un traitement à base d’amlodipine est instauré permet-

tant un amendement complet des symptômes. Il bénéficie plus

tard d’une coronarographie objectivant une plaque intermédi-

aire du tronc commun estimée à 50%. Le test de provocation

n’est pas réalisé. L’exploration électrophysiologique est normale.

Un antiagrégant plaquettaire et une statine sont rajoutés à

l’inhibiteur calcique au décours de la coronarographie. Les

recommandations de 2008 de la Japanese Circulation Society

nous ont permis de retenir le diagnostic d’angor spastique en

présence d’un Holter concluant. Les tests de provocation ne

sont indispensables qu’en cas de résultat litigieux ou normal du

Holter. Le traitement de première intention repose sur les inhibi-

teurs calciques parfois associés aux dérivés nitrés. L’évolution

chez notre patient après six mois de suivi est favorable.

Conclusion:

L’angor spastique est probablement sous diagnosti-

qué dans notre pratique quotidienne en Afrique sub-saharienne.

Le Holter occupe une place de choix dans la démarche diagnos-

tique.

INFARCTUS DU MYOCARDE INFERIEUR COMPLI-

QUANT UN NON COMPACTION ISOLEE DU VENTRIC-

ULE GAUCHE: A PROPOS D’UN CAS

Ba Fatimata Gatta*, Ba Houleymata, Kharchi Mohamed Issa,

Moctar Mohamed, Bah Abderahmane, Camara Sirakhé

Centre National de Cardiologie, Nouakchott, Mauritania; faty-

gatta@yahoo.fr

Introduction:

Le non compaction du ventricule gauche est

une affection congénitale rare caractérisée par la présence de

nombreuses trabéculations ventriculaires et de profonds réces-

sus intertrabéculaires. Son association à des anomalies coro-

naires est peu décrite dans la littérature. Nous rapportons le cas

d’un patient porteur d’un non compaction isolée du ventricule

gauche qui a présenté un infarctus du myocarde inférieur.

Méthodes:

cas clinique.

Observation:

Mr SH âgé de 70 ans, sans facteurs de risque

cardio-vasculaire, était suivi pour un non compaction isolée

du ventricule gauche de découverte récente, au décours d’un

épisode d’œdème aigu du poumon. Il avait présenté une douleur

thoracique intense constrictive avec à l’électrocardiogramme

une bradycardie sinusale régulière à 55 bpm, un sus décalage du

segment ST en inférieur avec une ischémie sous épicardique et

onde Q de nécrose. Par ailleurs, on notait un bloc auriculoven-

triculaire du 1er degré, une hypertrophie auriculaire gauche et

ventriculaire gauche.

Il était stable sur le plan hémodynamique, l’examen clinique

était normal. La troponine I était positive à 3.57 ug/l. La radi-

ographie du thorax de face montrait une cardiomégalie à 0.66.

L’échocardiographie transthoracique objectivait des cavités

gauches dilatées avec akinésie de la paroi inférieure et dysfonc-

tion systolique légère. On notait les trabéculations profondes de

l’apex et des parois latéro-médiane et latéro-apicale du ventric-

ule gauche avec remplissage des récessus par le flux sanguin et

un rapport zone non compactée/zone compactée à 2.4.

La coronarographie avait mis en évidence une lésion intermé-

diaire au niveau du segment 2 de l’artère coronaire droite et une

lésion serrée au niveau du segment 3; le réseau coronaire était

normal par ailleurs.

Le patient a été mis sous traitement associant bétabloquants,

antiagrégant plaquettaire, diurétiques, inhibiteur de l’enzyme

de conversion et statines et a bénéficié d’une angioplastie avec

stent actif.

Conclusion:

Le diagnostic de non compaction du ventricule

gauche peut être fait par échocardiographie trans thoracique,

qui reste l’examen de choix, complétée par l’imagerie par réson-

nance magnétique cardiaque. Son association à un infarctus du

myocarde a rarement été rapportée ; celui-ci pouvant en être une

conséquence ou être secondaire à l’athérosclérose.