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CARDIOVASCULAR JOURNAL OF AFRICA • Vol 26, No 5, October/November 2015

46

AFRICA

Sylvanus Olympio (CHU SO) de Lomé, Togo; edemcardiol@

yahoo.fr

2

Service de Cardiologie, Centre Hospitalier Universitaire

Campus de Lomé, Togo

Introduction:

La cardiomyopathie dilatée (CMD) est l’atteinte

cardiaque la plus fréquente au Togo.

Objectifs:

Analyser l’évolution des CMD sur une période de 2

ans et dégager les facteurs pronostiques.

Méthodes:

Il s’est agi d’une étude longitudinale descriptive allant

de janvier 2010 à janvier 2014. Elle a été réalisée dans le service

de cardiologie du CHU SO de Lomé. Une première phase était

rétrospective et avait consisté à la sélection des dossiers des

patients hospitalisés pour CMD du 1er janvier 2010 au 31 décem-

bre 2011. La deuxième phase était prospective et avait consisté

à suivre les patients du 1er janvier 2012 au 1er janvier 2014.

Résultats:

La prévalence des CMD était de 25.4%. L’âge moyen

des patients était de 50.6

±

16.8 ans. Le sex-ratio H/F était de

0.72. L’insuffisance cardiaque globale était le principal mode

de décompensation (74.9%). L’origine hypertensive était la plus

observée (26.2%). La durée moyenne d’hospitalisation était de

12.8

±

16.6 jours. La mortalité était de 7.3% en hospitalisation.

La mortalité à 3 mois, à 6 mois, à 1 et 2 ans de suivi était respec-

tivement de 11.5, 16.7, 24, 40.8%. Les facteurs de mauvais pron-

ostic étaient: sexe féminin, âge

55 ans, présence d’extrasystoles

ventriculaires, DTDVG

70 mm, FEVG

25%, HTAP

60

mmHg, présence d’un thrombus intra cavitaire, l’origine hyper-

tensive, ischémique et virale (VIH).

Conclusion:

La survie à 2 ans des CMD est faible au Togo due

à la sévérité des lésions à l’admission et à une mauvaise obser-

vance thérapeutique.

HYPERCHOLESTROLEMIE FAMILIALE HOMOZY-

GOTE COMPLIQUEE DE CORONAROPATHIE SEVERE:

A PROPOS D’UN CAS

Hachachna G*, Ait Mokhtar O, Saidane M, Latreche S,

Benkhedda S

Clinique Cardiologique, CHU Mustapha, Alger, Algerie; bl3el-

mi@yahoo.fr

Introduction:

L’hypercholestérolémie familiale homozygote est

une maladie rare touchant environ un individu sur un million.

Elle estmortelle en l’absence de traitement l’hypercholestérolémie

homozygote est le plus souvent due à une mutation homozygote

du gène LDLR (plus souvent en cas de mariage consanguin).

Elle est caractérisée cliniquement par la présence de dépôts

cutanés de cholestérol qui permettent de faire le diagnostic dans

les premières années de la vie. L’atteinte cardiaque est caracté-

risée par un véritable envahissement de la racine de l’aorte par

des dépôts de cholestérol réalisant une sténose supra valvulaire

souvent calcifiée et rapidement evolutive. Cette athérosclérose

véritablement maligne, peut englober les ostias coronaires sur

le plan biologique. La cholestérolémie totale est en général

comprise entre 6 et 15 g/l. Pour le traitement LDL-aphérèse et

les statines ont montré leur efficacité dans ce cas.

Méthodes:

cas clinique. Nous rapportons une observation d’une

jeune femme de 28 ans dont le bilan de recherche d’une atteinte

cardiaque a trouvé des lésions tri tronculaires ratées par PCI.

ABLATION PAR RADIOFREQUENCE DU FLUTTER

ATRIAL: A PROPOS DES 3 PREMIERS CAS REALISES

AU SENEGAL

Houndolo RG*, Kane A, Houensou E, Babaka K, Sarr SA,

Defaye P, Kouame I, Bodian M, Ndiaye MB, Diao M, Sarr M,

Ba SA

Clinique Cardiologique, Hopital Aristide Le Dantec, Dakar,

Sénégal ;

romainhoundolo@gmail.com

Introduction:

Le flutter atrial constitue un trouble du rythme

fréquent et grave engageant le pronostic fonctionnel et vital

du sujet à cause du risque thromboembolique. Il peut survenir

sur cœur sain ou pathologique. Malgré le traitement médical et

les cardioversions électriques ou chimiques, les récidives sont

fréquentes. L’ablation par radiofréquence est une technique

moderne curative du flutter atrial. Nous rapportons 3 observa-

tions à propos des 3 premiers patients ayant bénéficié d’une

ablation de flutter atrial au Sénégal.

Méthodes:

cas cliniques (3).

Observation:

Le premier patient était âgé de 26 ans et porteur

d’une cardiomyopathie dilatée hypokinétique depuis 10 ans. Il

a présenté 2 ans auparavant un accident un accident vasculaire

cérébral ischémique au décours duquel le diagnostic de flutter

avait été posé. Il a subi 3 cardioversions électriques qui se sont

avérées être des échecs. Il était sous traitement anti arythmique

(cordarone 200 mg/j et bisoprolol 10 mg/j et anticoagulant oral.

L’ECG de départ montre un flutter atrial à conduction variable

et une hypertrophie ventriculaire gauche systolique. Le deux-

ième patient était âgé de 62 ans et présentait un flutter atrial

à conduction fixe 2/1 sur cœur sain. Il était sous traitement de

base de bisoprolol 10 mg/j et anticoagulant oral. Le troisième

patient était âgé de 46 ans et avait comme antécédent un infarc-

tus du myocarde datant de 6 mois. Il présentait une cardiopathie

ischémique et un flutter atrial depuis 3 mois. L’ECG de départ

montrait un rythme sinusal avec une nécrose séquellaire en anté-

rieur. Il était également sous bisoprolol 10 mg/j et traitement

anticoagulant oral. Pour les 3 patients, la procédure d’ablation

s’est avérée être un succès et s’est déroulée sans incident ni acci-

dent. Aucun des patients n’a présenté de complications après la

procédure. L’ECG post ablation montre un rythme sinusal. Les

patients sont asymptomatiques et restent en rythme sinusal avec

un recul moyen de 3 mois.

Conclusion:

L’ablation par radiofréquence est une technique

curative du flutter atrial simple. Elle est aujourd’hui accessible

au Sénégal. Elle permet d’améliorer le pronostic du patient.