CARDIOVASCULAR JOURNAL OF AFRICA • Vol 23, No 1, February 2012
AFRICA
e1
Cardiovascular Topics
Pulse pressure monitoring in hypertensive black
Africans
(Intérêt du suivi de la pression pulsée chez l’hypertendu noir
Africain)
C KONIN, M ADOH, A ADOUBI, A EKOU, J KOFFI, JJ N’DJESSAN, A AHOUA
Abstract
Aim
: A pulse pressure above 60 mmHg in hypertensive
subjects is an independent cardiovascular risk factor. There
are few data on pulse pressure in sub-Saharan Africa. The
aim of this study was to describe the pulse pressure in black
Africans with arterial hypertension.
Methods
: A 10-year study was carried out on 640 hyperten-
sive sub-Saharan African subjects at the outpatient depart-
ment of the Abidjan Heart Institute. The primary endpoint
was to determine the prevalence of a high pulse pressure, the
correlation between pulse pressure and cardiovascular risk
factors, the impact of pulse pressure on target organs, and
the variation in pulse pressure while on treatment during
follow up. Evaluations were made at the start of the study,
and in the first, third, sixth and twelfth months of follow up.
The mean age was 56.2 years and 56% were female.
Results
: The prevalence of a high pulse pressure in our
patients was 60% at the start of the study. The factors
contributing to a high pulse pressure were age over 50 years
(75.3 vs 24.7%,
p
<
0001), gender (60 vs 40%,
p
=
0.02), and
diabetes (76.7 vs 23.3%,
p
=
0.0006). Smoking, obesity and
dyslipidaemia were not related to an elevation in pulse pres-
sure. The control of pulse pressure was poor during monitor-
ing. Only 17.8% of patients had their pulse pressure lowered
below 60 mmHg between the first and fifth consultations.
A high pulse pressure was a predictor of future myocar-
dial complications but few target organs were significantly
affected. Dual therapy with a diuretic was more effective in
controlling the pulse pressure, with a reduction rate of 22%
during follow up (19.2 mmHg), against a rate reduction of
11% (8.4 mmHg) in patients without a dual diuretic.
Conclusion
: The prevalence of pulse pressure above 60
mmHg was higher in hypertensive black Africans. Their
control was poor, but dual therapy with a diuretic was more
effective. Myocardial consequences were significant.
Keywords:
hypertension, pulse pressure, sub-Saharan Africa
Submitted 23/2/09, accepted 20/1/11
Cardiovasc J Afr
2012;
23
: e1–6
DOI: 10.5830/CVJA-2011-001
Resumé
But
: Une pression pulsée (PP)
>
60 mmHg chez l’hypertendu
constitue un facteur de risque indépendant de survenu
d’événements cardiovasculaires. En Afrique subsaharienne,
très peu de données sur la pression pulsée chez l’hypertendu.
Décrire la pression pulsée chez l’hypertendu noir Africain.
Methode
: Nous avons effectué une étude rétrospective à
visée descriptive et analytique concernant 640 hypertendus
non traités à l’inclusion, reçus en consultation externe de
l’Institut de cardiologie d’Abidjan pendant une période de
10 ans. Le critère principal étudié était la pression pulsée
à savoir sa prévalence, ses facteurs, ses retentissements sur
les organes cibles et ses variations sous traitement durant
le suivi. Les évaluations ont été effectuées à l’inclusion, au
premier mois, au 3ème, 6ème et 12ème mois. Ils étaient dans
56% des cas de sexe féminin, avec un âge moyen de 56.2 ans.
Resultat
: La prévalence de la pression pulsée élevée était de
60% à l’inclusion. Les facteurs de l’élévation de la PP étaient
l’âge
>
50 ans (75.3 vs 24.7%,
p
<
0.001), le sexe féminin (60
vs 40%,
p
=
0.02), le diabète (76.7 vs 23.3%,
p
=
0.0006). Le
tabac, l’obésité et les dyslipidémies n’ont pas été des facteurs
d’élévation de la PP. Le contrôle de la PP était médiocre
durant le suivi. En effet seuls 17.8% des patients ont eu leur
PP abaissée en dessous de 60 mmHg entre la 1ère et la 5ème
consultation. La PP a été un facteur prédictif de survenu de
complications myocardiques, mais ses retentissements ont
été très peu significatifs sur les autres organes cibles. La
bithérapie comportant un diurétique a été plus efficace dans
le contrôle de la pression pulsée avec un taux de réduction de
22% durant le suivi (19.2 mmHg), contre un taux de réduc-
tion le 11% (8.4 mmHg) chez les patients en bithérapie sans
diurétique.
Institut de Cardiologie d’Abidjan, Abibjan, Côte d’Ivoire
C KONIN, MD, koninchristophe @yahoo.fr
M ADOH, PhD
A EKOU, MD
J KOFFI, MD
JJ N’DJESSAN, MD
A AHOUA, MD
Service de Cardiologie CHU de Bouaké, Côte d’Ivoire
A ADOUBI, MD